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Le projet Ocean Wings de VPLP sur Energy Observer
© Energy Observer

Des ailes Oceanwings® pour Energy Observer

Oceanwings, le concept d’aile arisable, affalable et automatisée, développé depuis plusieurs années par VPLP Design et issu de l’expérience du cabinet dans la Coupe de l’America, entre dans une nouvelle phase. Après avoir testé le prototype sur le Tricat Gwalaz de Roland Jourdain au printemps 2017, après avoir conclu un partenariat industriel avec le groupe Cnim en 2018, le projet Oceanwings passe au stade de démonstrateur industriel avec l’installation de deux ailes sur Energy Observer, le premier navire à hydrogène autour du monde.

Deux ans après avoir entamé son périple, le catamaran skippé par Victorien Erussard et Jérôme Delafosse, s’attaque cette année à un tour de l’Europe du Nord. « Ils sont venus nous solliciter car, sur cette partie de leur tour du monde, ils vont avoir une problématique d’ensoleillement pour faire fonctionner leurs panneaux solaires, explique Nicolas Sdez, en charge du projet chez VPLP Design. Nos ailes vont venir s’intégrer dans leur mix énergétique. » Une propulsion hybride qui est la vocation même du concept Oceanwings, conçu comme un complément énergétique avec les autres modes de propulsion.

Sur des navires de commerce à très court terme

« Pour nous, c’est la validation du process industriel mené avec la Cnim, souligne Marc Van Peteghem. C’est une phase intermédiaire entre le proto – qui a marché au-delà de nos espérances – et la série. On va pouvoir aussi découvrir le fonctionnement des ailes couplées, cela va être intéressant à travailler. » Pour Energy Observer, c’est la possibilité de gagner en autonomie et devenir véritablement transocéanique.

Les deux Oceanwings installées mesurent 10 mètres de haut pour une surface de 31,5 m2 contre 21 pour le proto. Le gain de vitesse pour Energy Observer devrait être significatifs : « Ils ont des besoins en vitesse assez faible, puisqu’ils naviguent à 3-4 nœuds de moyenne, précise Nicolas Sdez. Mais avec les ailes on devrait pouvoir au moins doubler cette moyenne. » L’objectif est même de pouvoir générer de l’énergie en mer grâce à ce gain annoncé : « L’équipage souhaiterait pouvoir inverser son moteur en mode hydrogénérateur. Cela leur permettrait de créer de l’hydrogène en mer avec leur électrolyseur qui consomme beaucoup. »

Verdict après les deux traversées de l’Atlantique et du Pacifique au programme de l’odyssée d’Energy Observer ces deux prochaines années. D’ici là, les Oceanwings devraient être installées sur des navires de commerce. Une annonce importante devrait être faite d’ici quelques semaines.