© Vincent Curutchet

Ultimes : un changement de monde

Chez VPLP Design, les deux mois qui se sont écoulés entre le 2 mai et le 3 juillet sont à marquer d’une pierre blanche : le 2 mai, le départ de The Transat bakerly lançait le duel en solitaire entre François Gabart (Macif) et Thomas Coville (Sodebo) à bord de machines de plus de 30 mètres made in VPLP Design, qui voyait le vainqueur du Vendée Globe l’emporter le 10 mai ; le 8 juin, Thomas Coville avalait 714 milles en solitaire en 24 heures, établissant le nouveau record mondial de distance en solo ; le 3 juillet, François Gabart portait le score à 785 milles !

« C’est un changement de monde, souffle Xavier Guilbaud, qui suit particulièrement les dossiers multicoques au bureau vannetais de VPLP Design. Quand Franck Cammas s’est lancé sur la Route du Rhum en 2010 à bord de Groupama 3, un trimaran VPLP Design conçu pour le Jules Verne, peu de monde y croyait ! »

Comment, en six petites années, en est-on arrivé là ? Les progrès ont été notables dans tous les domaines : dans la préparation des bateaux, dans l’évolution des marins, dans la capacité à anticiper les phénomènes météo, dans les performances incroyables des pilotes automatiques et aussi, bien sûr, dans le design. « A la conception de Macif, tout a été pensé pour adapter un trimaran de 30 mètres de long à la navigation en solitaire : dimensions, masse, puissance, ergonomie de la cellule de vie et des manœuvres et, bien sûr, des foils et des safrans conçus pour porter le bateau à haute vitesse », raconte Vincent Lauriot-Prévost.

De machines adaptées de l’équipage pour le solo, comme Groupama 3 devenu Banque Populaire puis Idec, on est passé à des Ultimes spécifiques tel Macif. « Le cahier des charges de François Gabart était d’avoir une mobylette avec une marge de progression sur sept ansLe trimaran de Thomas Coville est plus puissant (170 tonnes/mètres carrés contre 145) mais un peu moins réactif dans les phases de transition. »

Car l’étape suivante est bien de faire voler ces bateaux. « C’est la direction qu’on prend et je pense qu’on se passera bientôt de dérive centrale, assure Vincent. Ces quatre dernières années, on a énormément progressé sur les foils grâce aux outils qu’on a développés en interne : VPP, conception de profils et CFD hydro et aéro – trois personnes y travaillent à plein temps au cabinet. Les collaborations avec l’équipe Artemis et avec Gsea/HDS ont également porté leurs fruits. » Chez VPLP Design, où l’on travaille sur le futur Banque Populaire IX, dont la mise à l’eau est prévue en 2017, on en est convaincu : ce n’est que le début d’une nouvelle ère !

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